spectacles

Slutchaï (Faits divers)

Opéra d’Oscar Strasnoy  
Pour six solistes, et trois musiciens sur scène, chœur mixte et orchestre 
 
Livret de Christine Dormoy d’après les écrits de Daniil Harms
Collaboration  artistique de : Natasha Mashkevich pour la langue russe
Slutchaï
slutchaï
CRÉATION EN RUSSE SURTITRÉ
26 27 28 29  novembre 2012 - Opéra national de Bordeaux 
durée 1h30  
 
Direction Musicale Oscar Strasnoy
Mise en scène Christine Dormoy 
Scénographie Philippe Marioge 
Lumière Daniel Lévy
Vidéo Mathilde Germi et Daniel Lévy 
Costumes Jean-Philippe Blanc 
Assistanat à la mise en scène Elodie Bremaud et Sophie Brillouet
Avec 
Sevan Manoukian soprano,Isabel Soccoja mezzo soprano, Marie-George Monet alto, Thomas Dolié  baryton léger, Jean-Manuel Candenot baryton basse, Vincent Pavesi basse.
Richard Rambert clarinette, Bruno Maurice accordéon, Chris Martineau violon alto

Création à Bordeaux
avec Chœurs de l’Opéra national de Bordeaux & musiciens  l’Orchestre national de Bordeaux Aquitaine
Re-création et Tournées  2013 -14 en cours avec  orchestres  et chœurs régionaux.

L’opéra "Slutchaï" situe son action dans un quartier de St Petersburg, entre 1937 et 1942. 
Une série de petits rebondissements et de coïncidences constitue la pelote de fil qui relie sur scène les  personnages solistes. Dans une file d’attente, devant une boutique pour acheter un saucisson, sur une place publique ou dans une de ces rues où, décidément tout peut vous tomber sur la tête, les solitudes se croisent.
L’opéra est émaillé de scènes collectives et de violentes bagarres, brûlantes comme la vodka, cruelles comme la Loi de Lynch.
 

J’ai découvert l’écriture de Harms il y a quelques années et suis resté bouche bée devant son dramatisme surréaliste avant la lettre, russe en plus, hyper-concentré, minimal. J’ai trouvé qu’il y avait de la matière musicale dans ce désespoir. Il y a l’ombre de Buster Keaton, de Tchekhov, de Gogol aussi. Et une irrévérence magique. Un petit homme contre tout un système. Voilà l’idée musicale : des individus, des solistes, fragiles, contre les machines orchestre et chœur (la machine-opéra) staliniens. L’écrasement soviétique de l’individu devenu palpable grâce au mécanisme acoustique de la vague qui ensevelit tout. 
Oscar Strasnoy  
 
Ma motivation en adaptant Daniil Harms pour Oscar Strasnoy, précisément dans le creuset d’une écriture pour le théâtre lyrique, qui est par définition celui de l’Art total, est celle d’explorer ce besoin que nous ressentons aujourd’hui, d’une voix à nouveau collective et vibrante dont la puissance serait cette fois capable de ne pas retomber dans le cercle infernal d’une ferveur forcément totalisante qui écraserait à son tour les petites voix intérieures de chacun. 
Christine Dormoy

PRODUCTION Opéra national de Bordeaux coproduction Grain Théâtre de la Voix
COPRODUCTIONS ET PARTENARIATS  en cours